La mort n’est rien, Je suis seulement passé dans la pièce d’à côté.
Je suis moi.
Vous êtes vous.
Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours.
Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné,
Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait.
N’employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez ou ne priez pas, souriez, pensez à moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l’a toujours été,
Sans emphase d’aulne sorte, sans aucune trace d’ombre.
La vie signifie tout ce qu’elle a toujours été.
Le fils n’est pas coup.
Pourquoi serais-je nos de vos pensées?
Simplement par ce que je suis hors de votre vue?
Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.
Paul CLAUDEL